Au printemps, plusieurs québécois sont fidèles au poste devant leur téléviseur afin d’être témoin des exploits sportifs de leur équipe de hockey préférée. Eh oui! Ce sont les fameuses séries! On s’exclame devant les prouesses des joueurs, mais aussi devant les mises en échec qui, parfois violentes, marquent les esprits et en font frissonner plusieurs. Heureusement, elles ne se produisent que rarement, voire jamais lors de la pratique d’un sport de loisirs ou au sein d’une équipe sportive parascolaire, par exemple. Toutefois, qu’ils soient volontaires comme dans le cas de la boxe, ou non comme dans le cas d’une chute, les impacts de force variable sont très fréquents lorsqu’on pratique un sport. La tête est certainement la partie de notre corps la plus fragile face aux chocs et c’est pourquoi il est important de la protéger. On pense alors au port du casque, mais est-ce suffisant pour bien la protéger?
Voici quelques conseils pour les sportifs afin de protéger votre tête et maintenir une bonne santé bucco-dentaire. Nous poursuivrons nos explications en conservant l’exemple du hockey. Toutefois, loin de nous l’idée de dresser un portrait négatif de ce sport. Après tout, votre denturologiste Isabelle Dumont a longtemps été une hockey mom. C’est simplement que plusieurs conditions se rencontrent dans ce sport qui fait de lui le meilleur exemple pour illustrer nos propos.
Quels sont les problèmes qui peuvent découler d’un impact à la tête lors d’une pratique sportive?
Presque toutes les activités physiques intenses peuvent être la cause d’accidents aux dents, aux lèvres, aux joues, à la langue et aux mâchoires. Certains sports sont cependant plus à risque que d’autres. Autre que la boxe et le hockey, le football, le water-polo, le basketball et le soccer demandent aussi une protection supplémentaire. Les personnes qui pratiquent ces sports devraient toujours porter un protecteur buccal.
Bien que cet appareil n’assure pas une protection à toute épreuve, il réduit cependant de façon importante le risque et la gravité des chocs sur la bouche et sur les dents, les blessures aux tissus mous de la bouche et les fractures des dents et des mâchoires, ainsi que les commotions.
La commotion cérébrale
L’une des blessures les plus dommageables est la commotion cérébrale, car selon son ampleur, elle peut affecter la qualité de vie du blessé. Au hockey, elle peut survenir lors d’un coup de bâton à la tête ou lorsqu’un joueur fait une mauvaise chute. Santé Canada explique qu’elle a lieu lorsque l’impact est assez fort pour faire bouger votre cerveau à l’intérieur de votre crâne. Notre cerveau fait beaucoup de choses, mais se balancer dans notre tête ne fait pas partie de ses habitudes! Puisque cet organe est constitué de matière molle et fragile, ce mouvement anormal le blesse. En fonction de l’endroit où il y a lésion, les symptômes varient et peuvent être temporaires, mais peuvent aussi bien devenir permanents. En particulier si ce n’est pas la première commotion cérébrale vécue. La gravité des symptômes et le temps de convalescence augmentent lorsqu’il y a répétition. On veut donc éviter cela à tout prix. Dans le cas d’une commotion ou toute autre blessure à votre tête, consultez rapidement un médecin.
Le bri ou la perte de dents
Les joueurs ne laissent pas que de la sueur sur la glace; ils y laissent aussi à l’occasion des dents. Saviez-vous que la partie la plus visible de nos dents, l’émail, est le tissu le plus dur produit par notre organisme? Oui! Oui! Plus dur que nos os! Selon Parlons science, sa dureté est de 3 sur l’échelle de Mohs, c’est-à-dire qu’elle s’apparente à celle de la perle ou du cuivre. La portion bien nichée dans la gencive, la racine, est maintenue en place par des tissus mous. Ces derniers permettent un léger mouvement de la dent qui amortit les impacts de la mastication. On pourrait donc croire que nos dents sont à toute épreuve et qu’elles sauront tenir le fort buccal face à l’envahisseur Puck de hockey. Toutefois, comme dans toute bataille, des soldats sont blessés ou tombent au combat. Dents craquées, cassées ou même perdues, sont des risques de la pratique sportive. Des douleurs à l’articulation temporo-mandibulaire (à l’ouverture ou fermeture de la mâchoire) peuvent s’en suivre également. Dans ce cas, n’attendez pas pour consulter un spécialiste de la santé bucco-dentaire.
Les lésions à la bouche
L’envahisseur Puck de hockey, mais aussi son allié Bâton de hockey peuvent mettre à feu et à sang votre bouche. Étant constitué de tissus plus mou, une blessure aux lèvres ou aux gencives se soigne généralement bien et rapidement. Selon l’ampleur de la lésion, des points de suture peuvent s’avérer nécessaires afin de permettre de bien refermer la plaie. Oui, des points de suture sur vos lèvres, mais aussi dans votre bouche! Une cicatrice peut en découler. Bien que pour certains, elle peut être agaçante esthétiquement si elle est visible, c’est la problématique la moins incommodante de notre liste. Toutefois, suite à une lésion ou ecchymose, assurez-vous que la douleur se résorbe dans un délai raisonnable et que vos gencives se rétablissent bien. Autrement, cela peut présager d’autres problématiques. Comme vos gencives maintiennent tout en place dans votre bouche, consultez un spécialiste dans le doute.
La prévention par le port du protecteur buccal
Une façon bien simple de prévenir les problèmes énumérés ci-dessus est par le port du protecteur buccal lors de la pratique sportive. Étant le problème présentant le plus de risque de santé, on préconisera le port du protecteur buccal d’abord et avant tout afin de prévenir les commotions cérébrales, mais aussi toutes les autres blessures mentionnées plus haut. Associé au port du casque, ils sont votre duo de défenseurs. En effet, le casque seul peut ne pas suffire, car il protège principalement le dessus et le derrière de votre tête. La faille se situe à l’avant du casque où une visière ou une grille protège partiellement votre visage. C’est là qu’intervient le protecteur buccal. Le rôle d’un protecteur buccal est d’absorber en partie les chocs et d’amortir leurs impacts sur les dents, la mâchoire, le crâne et le cou. Ce faisant, votre cerveau se fera moins ballotter. Voilà comment un protecteur buccal intervient dans la prévention des commotions cérébrales, mais également des bris ou pertes de dents et des lésions aux lèvres et gencives. La solution réside dans l’absorption des chocs! Si vous souhaitez mettre toutes les chances de votre côté, vous voudrez vous procurer un protecteur adapté à votre pratique sportive. Voici quelques conseils.
Qu’est-ce qui caractérise un bon protecteur buccal?
Les protecteurs buccaux sont classés en deux groupes : les préfabriqués, plus ou moins ajustables, et ceux faits sur mesure par un dentiste ou un denturologiste. Un bon protecteur buccal doit toujours être très stable en bouche et ne pas entraver la respiration ou l’élocution.
Le meilleur protecteur buccal est celui que peut vous procurer un dentiste ou un denturologiste. Avec ses appareils, il vient prendre avec précision votre empreinte dentaire, ce qui lui permet de mouler à la perfection votre protecteur à l’image de vos dents. Sa forme personnalisée épousera votre dentition, le permettant de rester en place dans votre bouche en tout confort, à tel point que vous en oublierez sa présence. Il s’agit d’une coquille faite de plastique laminé et d’acétate de vinyle-éthylene d’environ 3 mm d’épaisseur qui s’installe sur les dents du haut. Il peut même être fait de la couleur de votre choix, afin de s’agencer à votre équipement ou aux couleurs de votre équipe. Personnalisé jusqu’au bout, quoi!
On peut prévoir en moyenne 250 $ pour cette qualité de protecteur. Il est couvert par la plupart des compagnies d’assurances. En fonction de la fréquence, de l’intensité de votre pratique et de l’usage que vous en faites, il devra être changé périodiquement. Les signes d’usure à surveiller sont la diminution du coussin à l’occlusion, c’est-à-dire là où vos dents se rencontrent, l’apparition de fissures, voire même de trous. Dans l’un ou l’autre de ces cas, il faudra envisager de vous procurer un nouveau protecteur, car sa capacité d’absorption des chocs est diminuée. C’est un investissement qui en vaut la peine, en particulier pour les grands sportifs. Qu’en est-il pour les petits sportifs?
Les protecteurs buccaux pour enfants et adolescents
Cette fois, par petits on parle plutôt de l’âge du sportif et non de la fréquence de sa pratique. Pour le sportif en jeune âge, le protecteur buccal fabriqué par le professionnel est recommandé, mais il doit être changé régulièrement. C’est qu’à l’enfance et l’adolescence, notre dentition change beaucoup (jusqu’à 12-13 ans environ) et notre mâchoire grandit (jusqu’à 16-17 ans environ). On voudra donc changer régulièrement le protecteur afin de permettre pleinement cette croissance. Toutefois, plusieurs parents n’ont pas les moyens d’offrir un protecteur à 250 $ à tous les mois à leur enfant.
Votre denturologiste Isabelle Dumont vous recommande alors le type de protecteur buccal qu’on peut se procurer en pharmacie ou dans les magasins de sports; celui qu’on met dans l’eau chaude et dans lequel on fait ensuite mordre l’enfant afin d’en mouler l’empreinte dentaire. Il peut dépanner mais n’est pas aussi protecteur et efficace que celui fait sur mesure. Attention, bien qu’il soit moins performant, il n’est pas moins important de le porter.
Il peut tout de même prévenir une commotion cérébrale qui, en bas âge, n’est vraiment pas souhaitable, car elle peut venir affecter la croissance de votre enfant. On le rappelle, ce qu’on veut éviter à tout prix lorsqu’on parle de commotion, c’est la répétition. Pour ainsi dire, plus on retarde la première commotion, moins il a de chance qu’elles soient nombreuses.
Par ailleurs, que ce soit dans le cas d’un adulte ou d’un enfant, la perte d’une dent (à l’exception des dents de lait) crée une résorption de la masse osseuse de la mâchoire et un affaissement de la gencive à long terme. Que des mesures soient prises rapidement comme par la pose d’une prothèse ou non, on augmente les risques de problématique bucco-dentaire à l’âge adulte. Par ailleurs, bien que notre croissance se stabilise lorsqu’on atteint maturité, la bouche, elle, est en constant changement toute notre vie. On doit donc adapter périodiquement la prothèse. C’est une dépense à prévoir environ au 5 à 7 ans selon le type de prothèse. C’est pourquoi, protéger la tête et les dents de votre enfant est un investissement à long terme.
Quand la prévention ne suffit pas
Malheureusement, un protecteur buccal n’est pas à toute épreuve. Il réduit les risques, mais pas entièrement. Dans le cas d’une commotion ou toute autre blessure à votre tête, consultez rapidement un médecin. Toutefois, dans le cas d’une dent cassée ou tombée, votre denturologiste Isabelle Dumont peut vous venir en aide. Rassurez-vous, votre sourire n’est pas perdu à jamais! N’attendez pas pour nous demander conseil, en particulier pour une dent tombée. Afin d’en réduire l’impact sur le reste de votre santé bucco-dentaire, une prothèse immédiate peut être mise en attendant la guérison de votre bouche. Lorsqu’elle sera prête, nous pourrons mettre en place une solution adaptée à votre situation, que ce soit une prothèse sur implant ou une prothèse partielle.
Garde ton sourire de champion!
En conclusion, amateurs de sport, prenez bien soin de votre tête et de votre bouche, parce que des dents en santé vous permettent de croquer dans un bon steamé d’aréna. Elle vous permet de bien communiquer avec vos coéquipiers, de siffler ou de scander à tue-tête des chants d’encouragement. Le plus important sans doute, c’est d’arborer un sourire de champion sur vos photos souvenirs de tournoi!